Épisode 1 - Le Second Éveil
Kaleb
C'est une étrange rentrée des classes. D'une part, parce que je n'ai pas pour habitude de coucher sur le papier le contenu des mes journées et d'autre part parce que j'ai eu l'occasion de me battre dès le premier jour ! Un nouveau record ! Et le plus dingue c'est que c'était dans l'enceinte d'un établissement, contre un 2ème année et sans crainte l'expulsion. SUBARASHII !! Venir ici était clairement le meilleur choix ! Mais reprenons les évènements dans l'ordre.
Au départ, c'était une rentrée plutôt normale, donc ennuyante. Par contre, c'était gênant : tout ces visages inconnus qui se regardent en silence, ces gens trop timides pour commencer à faire connaissance pendant qu'on attendait comme des glands le début du discours inaugural. Heureusement, une retardataire à fait une entrée fracassante : même s'ils étaient déplacés, les moqueries ont redonnés un semblant d'humanité à la salle. Deux minutes de plus dans ce malaise ambiant et je crois que j'explosais. Par contre, pas un seul de ces blaireaux ne s'est bougé pour l'aider : j'espère que c'était par timidité, mais vu la réaction de la nana sur l'estrade (Inaya il me semble), j'ai peur qu'ils soient majoritairement des vieux snobs. Kuso ! Du coup, je me suis levé pour l'aider avec ses cartons. Ils en ont profité pour m'afficher un peu, tant qu'à faire. Mais à l'aise, je leur montrerais ! En attendant Léa à l'air cool.
Faut que je me tape le discours, le président, etc mais là il est tard flemme.
Vient le moment de rejoindre le groupe 1. J'ai fait un détour perso avant d'aller au point de rendez-vous, du coup je suis arrivé un poil à la bourre. C'est à ce moment qu'il faut que je revienne sur ce que je disais des gens. Ils sont pas trop snobs, ils sont juste carrément bizarre. Entre le grand stressé, l'exubérant Dillon, le géant silencieux, on est pas sorti de l'auberge. Au final, les plus bavards étaient les plus "normaux", selon des critères tout juste réévalués : Émile, Jeane et Léa. J'espère sincèrement qu'ils seront dans mon équipe, parce que sinon... La communication va être compliquée.
Il me manque :
- La visite, les bâtiments et les rencontres
- Le combat
- Les phénomènes surnaturels / étranges
Léa
Saleté de prof de Lore. Il était midi lorsque nous nous sommes dirigés vers le réfectoire. Découvrant les lieux comme une enfant perdue, je laissai Kaleb passer devant. 5$ le repas ? Eh bien... Apparemment nous sommes tous nobles... Kaleb a avancé, et la grosse dame... Enfin la cantinière lui a donné une portion digne d'un régiment entier. J'ai vu les étoiles dans ses yeux, malgré un repas peu appétissant. Malheureusement pour lui, cette quantité lui valu un refus de dessert. Tandis qu'Emile me suivait, je passai derrière le peroxydé et tentai de lui prendre un dessert au passage.
Cette tentative généreuse ne sera pas oubliée ! - Kaleb
Mais malgré ma bonne volonté, devoir recommencer une file aussi longue pour un dessert ne me tentait pas vraiment. Peu importe... Nous avons avancé tous les trois au milieu du réfectoire. Jeane avec un seul n n'était pas présente. Après l'avoir cherchée un instant du regard, je me dirigeai vers la dernière table de la première rangée. Une jeune fille y était installée seule. Suivie des garçons, je m'adressai à elle pour lui demander si elle était seule, et si nous pouvions nous joindre à elle. Elle acquiesça. Après quelques bouchée, un troisième garçon se joint à nous. Crasseux et cerné, il s'installa à côté d'Emile, prenant garde à ne pas s'asseoir sur la bougie qui se trouvait sur la chaise. Il la déposa sur la table, avant que Kaleb ne se mette à lui hurler dessus pour de sombres raisons. Après quelques échanges un peu musclés entre Kaleb et... Neïlo, la jeune fille prénommée Noémie fuit la table, sûrement gênée par leur attitude. Le repas pris une tournure plus pesante, et, alors que Kaleb se plaignait d'avoir été martyrisé enfant, et s'apprêtait à nous poser une question, une voix masculine et violente retentit dans le réfectoire. Un jeune homme massif et brutal insistait auprès d'une jeune femme pour obtenir son numéro de téléphone (pff, il n'utilise même pas Wave). Sans attendre, je me levai, suivie de Kaleb, pour remettre cette grande brute à sa place. Tandis que je tentais de m'imposer du haut de mes trois pommes de haut, une autre élève se joint à l'altercation. Bien plus imposante que moi, "Fatoumata" tint le quarterback en respect. Et, dans une union parfaitement synchronisée, Kaleb jetant un coup de pieds à l'arrière du genou de la brute, qui tomba sur celui-ci, et Fatoumata dégainant une gifle d'une puissance surhumaine, les deux élèves terminèrent d'achever le colosse.
Quelle joie aurait-ce été, si la princesse n'avait pas été une poufiasse, hautaine et si peu reconnaissante. Je l'aurai dans le viseur jusqu'à la fin.
Passons.